L’un des fondements du droit est que l’Etat trouve sa légitimité première et essentielle dans la sécurité qu’il garantit au citoyen. En échange de cette protection, chacun renonce à se faire justice à lui-même. L’Etat, qui a le monopole de la force, doit en contrepartie assurer une protection efficace. S’il manque à cette obligation fondamentale, s’il démissionne, il crée un vide béant. La nature ayant horreur du vide, elle le remplace bien vite.
Cette vérité, que les juristes répètent depuis la nuit des temps, prend aujourd’hui une acuité toute particulière.
Quand l’Etat, et les politiciens qui le dirigent, abdiquent leur devoir premier d’assurer la tranquillité dans la rue, quand par crainte des ukases d’intellectuels gauchistes, il refusent à chacun d’entre nous le droit d’aller et venir sans mettre en danger son intégrité physique, ils commettent un acte dont ils ne mesurent sans doute pas la gravité irréparable.
C’est à la révolution bleue, soucieuse du respect des lois, qu’il appartient de rappeler à notre classe politique que, par peur de remplir ses devoirs essentiels, elle démissionne et va bientôt rompre ce contrat fondamental : si l’Etat se fait respecter, les citoyens lui obéissent. Si cet adage est rompu, si les pouvoirs publics choisissent de ne plus faire respecter le droit, qui le respectera ? Chacun retrouvera sa liberté, y compris les honnêtes citoyens, désormais en charge de leur défense.
Cette anarchie, nous la sentons tous venir, et nous voulons en protéger la France. Pour en prémunir le pays, la Révolution bleue dit solennellement à nos gouvernants : faites votre devoir, faites appliquer la loi, restaurez l’ordre avant que des troubles irrémédiables ne s’installent !
Refusons la loi de la jungle, où chacun se ferait justice à soi-même : non à la chienlit, vive la Révolution bleue !
Furgole