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2 mai 2006 2 02 /05 /mai /2006 10:05

Par Henry de Lesquen
Président de Voix des Français-Renaissance 95

Je lis ici et là que la nouvelle loi sur l’immigration serait “un petit pas dans la bonne direction”. Ce jugement témoigne d’une profonde incompréhension de ce qui est en jeu. Certes, la loi Sarkozy contient quelques mesures qui atténuent certains abus à la marge. Par exemple, l’immigré devra attendre dix-huit mois, au lieu de douze, pour avoir droit au regroupement familial… Immense progrès ! L’essentiel est ailleurs. L’essentiel, c’est que l’actuel ministre de l’Intérieur obtient enfin la relance de l’immigration qu’il appelle de ses voeux depuis 2002.

La relance de l’immigration

Un rappel historique s’impose. En 1974, le président Giscard d’Estaing avait décidé l’arrêt de l’immigration. Bien entendu, cette interdiction de principe a connu de multiples exceptions, dont le regroupement familial, de sorte que l’immigration, théoriquement prohibée, s’est poursuivie à la cadence annuelle de plus de 100.000 entrées légales, sans compter les illégales. Mais elle demeurait officiellement arrêtée, et la gauche elle-même n’était pas revenue sur le principe. Dès 2002, cependant, le nouveau ministre de l’Intérieur a demandé la relance de l’immigration, se montrant ainsi plus à gauche que la gauche. Pour autant, il n’avait pas encore reçu les moyens juridiques d’augmenter délibérément le flux des immigrants. La nouvelle loi les lui donne.
La rhétorique fallacieuse de Sarkozy nous assure que nous allons passer d’une immigration “subie” à une immigration “choisie”. Or, la loi ne prévoit rien de sérieux pour empêcher cette immigration que nous subissons depuis trente ans. De plus, le petit Nicolas ouvre des voies d’eau supplémentaires dans la coque du navire “France”, en créant de nouveaux titres de séjour, pour les étudiants et les travailleurs qualifiés. Il est évident que son immigration “choisie” va s’ajouter à l’immigration “subie”, et qu’elle ne la remplacera pas. Et c’est bien dans cette perspective que le gouvernement présentera désormais des “objectifs quantitatifs pluriannuels” en matière d’immigration.

Une intention perverse

Plus grave encore, la notion d’immigration “choisie”, une fois décodée, signifie que l’on veut installer un flot d’immigrés inassimilés aux postes de commande de la société française ; elle va de pair avec la discrimination anti-nationale, dite “positive”, préconisée par Sarkozy, qui consiste à favoriser les allogènes, dans le déroulement de leur carrière, par rapport aux Français de souche, en violation du principe républicain de l’égalité des droits. Ainsi, la loi Sarkozy relève d’une intention perverse : la transformation d’une nation unitaire en société multiculturelle.
Inutile de gloser sur les cris d’orfraie poussés par les organisations immigrationnistes. Ne soyons pas dupes de ce jeu de rôles. Le M.R.A.P. trouve évidemment que l’on n’en fait jamais assez en faveur de l’immigration… On peut aussi soupçonner l’extrême gauche de machiavélisme ; en attaquant le projet Sarkozy, elle fait accroire aux braves électeurs de droite qu’il n’est pas ce qu’il est réellement : un grand pas dans la mauvaise direction.

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1 mai 2006 1 01 /05 /mai /2006 10:07

Jean-François Revel nous a quitté ce 30 avril 2006. Ou plus exactement l’homme nous a quitté mais pas son formidable esprit, épris de liberté, qui continuera à vivre en nous à travers ces nombreux ouvrages que je vous invite évidemment à lire ou à relire. Je pourrais vous proposer des dizaines de citations pour lui rendre hommage mais j’ai choisi de reproduire ici une interview parue dans le Figaro le 15 février 1996 (trouvée sur ce site consacré à JFR et qui soutient d’ailleurs la révolution bleue !), soit il y a plus de 10 ans, au début de la présidence Chirac. Vous verrez alors, qu’en fin de règne de ce dernier, rien n’a changé et on pourrait tout à fait imaginer cette interview aujourd’hui, malheureusement pour notre pays...


LE FIGARO. Crise sociale, hostilité aux réformes, blocages divers, qu’est-ce qui ne va pas en France ?

Jean-François REVEL. On entend dire que les Français sont ouverts aux réformes, à condition qu’on s’efforce de leur expliquer. C’est une illusion complète. Quand, durant la campagne des présidentielles, Jacques Chirac parlait de réformes visant à réduire la fracture sociale, les Français comprenaient qu’ils allaient être noyés sous une pluie de subventions. Les réformes qui visent une réduction des déficits publics ou des déficits sociaux, ils ne les comprennent pas du tout.

Pour vous, qu’est-ce que la fracture sociale ?

Il n’y a pas une mais deux fractures sociales en France. D’une part, une fracture sociale entre ceux qu’on appelle les exclus et ceux qui ont un travail. D’autre part, une fracture au sein de la France qu a un travail, entre le secteur protégé et le secteur exposé, autrement dit entre les services publics et le secteur privé.

Or les réformes dont nous avons besoin concernent le secteur public. On dit que le plan Juppé sur la Sécurité sociale est la seule chose qui soit sortie intacte de la vague de grèves. Ce n’est pas vrai : le seul volet qui subsiste est celui qui concerne les travailleurs privés Il n’a pas été question une seconde de toucher aux régimes spéciaux. Mais, si on ne touche pas aux régimes spéciaux, on ne peut rien obtenir en matière de réduction des déficits sociaux.

Pourquoi est-ce que les réformes ne sont pas acceptées ? On a parlé d’un manque de concertation?

Si les réformes ne sont pas acceptées, ce n’est ni à cause d’un manque de dialogue ni à cause d’un déficit d’explications. C’est parce que ceux qui bénéficient de privilèges connaissent parfaitement leur situation. Inutile de leur expliquer. Ils savent parfaitement qu’ils ne veulent pas y renoncer. Ils veulent que les contribuables du secteur libre continuent à payer les déficits du secteur protégé. L’idée d’un manque de dialogue de la part du gouvernement relève de la mythologie de la communication.

Qu’est-ce qu’un privilège en 1996 ?

La notion de privilège est assez étrange. Quand on parle de privilège, dans le vocabulaire moderne, qui est un vocabulaire de l’enveloppement, où on ne nomme jamais les choses par leur nom, on dit, pour parler des gens qui ont un revenu élevé, les privilégiés. Or, la notion de privilège, ce n’est pas ça. Un privilégié est quelqu’un qui bénéficie d’un avantage payé par quelqu’un d’autre.

Il y a tout de même eu une totale incompréhension?

Si le gouvernement n’a pas été très bon dans sa communication, les bastions corporatistes, eux, sont formidables. Il ne faut pas comparer l’employé de la SNCF qui gagne 7.000 francs par mois à un PDG d’une grande entreprise qui gagne 800.000 francs par mois. Ce qu’il faut comparer, c’est le travailleur de la SNCF qui gagne 7.000 francs au travailleur du privé qui gagne 7.000 francs. L’employé de la SNCF peut partir après 37,5 ans de travail avec le salaire le plus favorable de la dernière année d’activité. Et si, par hasard, il prend une retraite anticipée, il ne perd que 20% de sa retraite, alors qu’un travailleur du privé en perd la moitié . c’est cela un privilège.

Depuis des années, on dit que notre société est bloquée. Il faut pourtant que la situation se débloque un jour?

Lorsque les bloqueurs s’obstinent jusqu’à la dernière minute possible, la réforme n’intervient qu’avec la faillite. Ce n’est plus une réforme, c’est la catastrophe finale. C’est un petit peu ce qui s’est passé en Union soviétique. Gorbatchev n’a décidé de faire des réformes qu’à partir du moment où il était trop tard pour les faire. Le système avait déjà complètement fait faillite.

Qui est fautif ? L’état, l’administration, les hommes politiques, les lobbies ?

La véritable raison, c’est qu’un certain nombre de bastions, exactement comme les armées levées par les indépendantistes corses, ont l’arme absolue. La souveraineté nationale n’a plus de pouvoir. L’Assemblée nationale vote une loi sur la proposition du gouvernement, donc, en principe, elle a force de loi et elle doit être respectée. Mais, aussitôt, vous avez une corporation particulière qui dit : moi, ça m’est égal, je ne la respecte pas votre loi. Et elle bloque tout le pays. Le gouvernement capitule parce qu’il s’est privé de tout moyen de rétorsion, à moins d’envoyer la force armée?

Des actes criminels -commis par les marins-pêcheurs qui ont brûlé le parlement de Rennes il y a deux ans, par les agriculteurs qui ont brûlé des camions espagnols sur l’autoroute du Midi- ne sont pas punis. Et on prétend ensuite que les banlieues sont les seules zones de non-droit?

C’est donc l’Etat qui ne fonctionne pas.

Il y a un paradoxe : un pays peut être énormément étatisé sans être gouverné. La France est un pays sur-étatisé mais sous-gouverné. Comme l’était l’Union soviétique, où l’Etat était partout, mais où aucune décision n’était jamais appliquée. Au contraire, les pays qui fonctionnent sont des pays où l’Etat est mince, et où le gouvernement est efficace. Comment résoudre ce problème en France où le gouvernement n’a plus aucun moyen d’agir, puisqu’il a remis certains monopoles entre les mains de corporations qui ont des capacités de blocage absolues.

En France, on ne parle plus que de prévention, de dialogue, de commissions. Tout cela vous paraît-il utile ?

Je crois que les coupables sont les politiques, y compris les parlementaires. Parce qu’ils ont oublié que gouverner c’es(t décider. On ne peut pas gouverner sans rencontrer de résistance et se faire des ennemis. C’est le principe même d’une société d démocratique. Une société démocratique n’est pas une société homogène. Par conséquent, vous devez arbitrer entre des intérêts qui sont souvent en conflit les uns avec les autres, vous ne pouvez donc pas être applaudi par tout le monde. A partir du moment où vous voulez être applaudi par tout le monde, vous ne pouvez plus gouverner.

Les élites françaises portent-elles une responsabilité dans ce dysfonctionnement de l’Etat ?

On met tout sur le dos des énarques, alors qu’en réalité, si les énarques ont parfois trop de pouvoir, c’est parce que les politiques ont horreur de décider. Je ne crois pas qu’il y ait une crise des élites en France. On en fait des boucs émissaires. Les élites, depuis vingt ans, publient des livres et des articles qui décrivent très bien la faillite française. On fourmille de rapports très complets sur ce qu’il faudrait changer. Le rapport de l’Igas concernant les activités de l’ARC date de plus de huit ans, et c’est seulement maintenant qu’on le sort?

On en revient à votre livre sur le mensonge. Les coupables ce sont les gens informés qui se taisent?

Prenons l’exemple des associations et des abus que la loi française leur permet. C’est au départ, une loi généreuse et démocratique, dans laquelle se sont engouffrés toutes sortes de combinards qui se débrouillent pour faire déclarer leur association d’utilité publique, qu, avec l’amitié d’un ministre ou d’un président de la République, obtiennent des subventions, sans que rien ne soit jamais contrôlé. Jusqu’au jour où éclate un scandale épouvantable? tous les systèmes de détournement de fonds ont été parfaitement décrits par Louis Bériot, François de Closets, dans des rapports de la Cour des comptes, dans des rapports des cours des comptes régionales. Ce sont les hommes politiques qui n’ont rien décidé.

Les hommes politiques sont pour vous les principaux responsables?

Pendant les grèves, il était question de fermer 6000 kilomètres de voies de chemin de fer déficitaires. Des lignes qui coûtent 900 francs au contribuable alors que son billet coûte 12 francs? Devant le tollé des syndicats qui affirmaient que l’on portait atteinte à la notion de service public, Bernard Pons, ministre des transports, a déclaré à la tribune de l’Assemblée nationale qu’il n’avait jamais été question de fermer les lignes secondaires. Les députés se sont levés et ont applaudi comme des fous. Parc que chacun dans sa circonscription a une ligne déficitaire. Or, le rôle du député n’est pas de défendre sa circonscription, il est de défendre l’intérêt national. Pour défendre les circonscriptions, il a des maires, des conseillers généraux. Le député doit se placer, lui, du côté de l’intérêt général.

De tout ce que vous dites, il ressort très nettement qu’il y a un problème d’application de la loi dans ce pays.

Oui. Les citoyens français sont ” catégorisés “. La défense des droits des citoyens est devenue la défense des droits d’une profession en particulier, de ses privilèges.

L’exemple de la réforme de l’université est tout à fait symptomatique à cet égard. Dans les commissions de réflexion, d’ouverture et de dialogue, un mot a été banni de la discussion : le mot sélection. Quand on ne peut même plus évoquer un problème sous peine de mettre le feu aux poudres, il est curieux que l’on parle d’un peuple orienté vers la réforme. Et que demandaient les étudiants lors des troubles de novembre dernier ? D’abord plus d’argent, ensuite un statut social de l’étudiant, qui signifiait leur prise en charge totale par l’Etat. Nous retrouvons, là encore, ce phénomène d’inconscience du fait que l’argent que l’on donne aux uns vient du portefeuille des autres. La dérobade devant la réforme et l’incapacité de changer d’idées me paraissent être aujourd’hui les problèmes les plus alarmants.

Lorsque l’on évoque la réduction du temps de travail comme devant permettre la réduction du chômage, on butte toujours sur le refus des baisses de salaire de la part des syndicats. C’est un autre aspect de la mentalité française actuelle : nous sommes sortis de la logique de la création pour entrer dans la logique de la subvention.

Comme, d’autre part, l’habitude a été prise de considérer comme tout à fait normal de résister par la violence à toute réforme, il va être très difficile de s’en sortir.

On a l’impression qu’on se contente de bonnes formules. Ces derniers temps, quand on ne parle pas de la pensée unique, on parle de la fracture sociale, de l’énarchie. Lorsqu’une formule fait mouche, on ne cesse de la répéter?

Nous vivons dans une culture de la répétition. Le moindre mot, la moindre formule ont aussitôt une diffusion considérable. Vous entendez parler de dialogue absolument partout, alors qu’il n’y en a pas du tout. De médiation, alors que les médiateurs, s’ils ne donnent pas raison au camp du plus fort, sont immédiatement évincés. De fracture sociale, alors qu’on ne sait plus du tout ce que c’est!

On dresse des constats, des états des lieux, mais on ne va jamais plus loin?

Et encore le constat n’est-il dressé que par une minorité. C’est pour ça que je trouve injuste d’accuse ce que Crozier appelle les élites, parce que leurs constats ont eu une diffusion considérable. Mais on s’aperçoit que ça n’est suivi d’aucun effet. Ne pas pouvoir tenir compte des analyses, c’est aussi un signe de décadence.

Pourquoi ce refus de voir la réalité en face ?

Prenez la question de l’immigration. Pour éviter le racisme, il faut réguler l’immigration. Car si vous estimez que les droits de l’homme autorisent tout le monde à s’installer sur le territoire français, vous fabriquez de nouvelles banlieues à problèmes de manière délibérée. Si on vous traite de raciste et qu’on vous compare à Hitler parce que vous dites ça, alors vous vous taisez, mais ça n’est pas ça qui arrangera le problème. Ca donnera l’occasion de très beaux discours à des professionnels de l’humanitaire inefficace, mais c’est tout. D’autant que certaines organisations vivent de l’indignation, c’est inévitable. Pour certains, la non-solution des problèmes, c’est l’avenir?

A propos du malaise de la jeunesse, vous avez déjà dit que l’Etat n’était pas là pour vendre un idéal. Comment ressentez-vous ce malaise de la jeunesse ?

Quand on parle de malaise de la jeunesse, qu’est-ce qu’on veut dire ? Que la jeunesse trouve qu’on ne résout pas ses problèmes à sa place. Il y a une expression charmante parmi celles que l’on emploie à notre époque. On dit d’un élève qui ne réussit pas à l’école qu’il est en échec scolaire. Comme si l’échec scolaire était un phénomène anonyme, comme une inondation, comme la scarlatine. De fait, dans toutes les discussions à ce sujet, on met en cause les locaux, le nombre de professeurs? mais on oublie de dire que, pour réussir ses études, il faut travailler. On n’entend jamais parler du désir d’apprendre.

Il faudrait quand même savoir dans quelle civilisation nous avons choisi de vivre. Depuis les civilisations antiques, on a toujours insisté sur la conquête de l’autonomie de l’individu. Chacun conquiert sa propre vision de la réalité, sa propre morale. On ne peut pas, en même temps, demander à l’Etat de vous fournir une philosophie, une morale et de vous prendre en charge? Heureusement que l’Etat ne propose aucun idéal à la jeunesse, seuls les Etats fascistes proposent un idéal à leur jeunesse.

Il y a une sorte de ” politically correct ” à la française?

Le politiquement correct revient à ne rendre personne responsable de ses actes. Il s’agit d’une tendance à la déresponsabilisation. Par exemple, s’il faut venir en aide à des populations réduites à la misère, il n’en reste pas moins que l’on doit reconnaître qu’elles portent parfois une certaine responsabilité. Si on s’est embourbé ans des guêpiers comme en Somalie, c’est parce qu’on n’a pas voulu, admettre que si les Somaliens mouraient de faim c’était parce que les chefs des bandes détournaient l’aide alimentaire pour la vendre au Kenya contre des armes!

La déresponsabilisation, c’est considérer qu’il n’y a que des victimes, sauf le gouvernement, sauf Chirac, sauf Juppé.

Le problème de l’immigration se pose dans les mêmes termes. Je suis Marseillais. J’ai grandi dans une ville d’immigration. Les parents de mes petits camarades de classe parlaient à peine le français. Mais je peux vous garantir qu’ils étaient d’une sévérité extrême avec leurs enfants à propos des études. Le problème des banlieues, aujourd’hui, c’est que les parents ne s’intéressent absolument pas aux études de leurs enfants. D’autre part, pour que les professeurs commencent à réagir en cas de coups portés par les élèves, il faut vraiment que les limites du supportable aient été dépassées. Avant cela, ils considèrent que leurs élèves ne sont pas responsables, que ce sont de pauvres victimes.

On vous dit que les garçons des banlieues se braquent à cause de l’attitude des policiers, et que c’est pour cela qu’ils s’attaquent aux supermarchés ou aux habitants de leurs quartiers. Mais, quand ils dégradent les autobus, ça n’a rien à voir avec la police ! Et, quand ils se plaignent de ne plus avoir d’autobus pour aller à Paris, personne n’a le courage e les engueuler !

“Les Français ont un besoin assez inexplicable de légendes et de mythes. Aussi longtemps que nous nous contenterons d’adorer les chefs d’Etat, nous serons des primitifs de la politique.”
Vous écriviez cela en 1986. Est-ce toujours vrai en 1996 ?

Un Américain, tout en ayant beaucoup de respect pour son président, considère qu’un dirigeant politique est toujours son employé. Il ne perd jamais de vus que c’est lui qui la paie. Son argent ne doit pas être dilapidé. En France, on ne conçoit pas qu’un homme politique, y compris le président de la République, incarne la souveraineté nationale, mais qu’il a, en plus le devoir d’accomplir la tâche pour laquelle il a été élu. Travail dont nous avons le droit de contrôler le sérieux, l’efficacité. Or, en France, la vocation idolâtrique l’emporte, comme on l’a vu encore à la mort de François Mitterand. Qu’un deuil prenne de telles proportions d’hystérie funéraire, y compris chez ses adversaires, c’est tout de même très étonnant.

Il y a chez les Français un manque d’éducation démocratique. Le peuple ne pense pas vraiment qu’il est me maître à travers les institutions. C’est pourquoi les manifestations violentes ont tant d’importance. Elles sont une compensation. Le pouvoir est dans la rue, le pouvoir c’est la grève, le pouvoir ce sont les défilés. Alors qu’en fait le peuple a déjà le pouvoir par la voie électorale. Mais il pense qu’à partir du moment où les dirigeants sont en place, ils deviennent presque des dictateurs d’un pays totalitaire.

C’est pourquoi, dans une certaine mesure, je crois que les systèmes de la IIIè et de la IVè Républiques étaient, de ce point de vue, préférables parce qu’ils permettaient d’évier toute sacralisation de qui que e soit. Ce qui rend le système présidentiel français dangereux, c’est qu’il conduit à la canonisation d’un homme qui se trouve au-dessus du droit. Or il n’a jamais été dit dans la Constitution que le fait d’être élu au suffrage universel vous place au-dessus du droit. Les Français, qui se voient souvent comme un peuple frondeur, sont aussi le peuple le plus conformiste.

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25 avril 2006 2 25 /04 /avril /2006 19:48

Evoquant sur RTL, dans sa chronique du 25 avril 2006, « Les mosquées de Roissy », l’ouvrage que Philippe de Villiers a fait paraître le même jour, Alain Duhamel l’a critiqué dans les termes suivants : « Sa thèse, c’est l’islam est porteur de l’islamisme, qui est porteur du terrorisme, donc finalement un lieu de prières devient forcément le centre d’une conjuration et d’un risque, comme si le catholicisme menait nécessairement aux croisades, et le protestantisme à Georges W. Bush. »

Il est difficile d’imaginer plus grande perversité dans le raisonnement. Evoquer les croisades dans ce contexte, c’est flatter l’islamisme, dont les tenants appliquent aux chrétiens l’appellation de « croisés », et mettre Georges W. Bush tout aussitôt sur le même plan, c’est s’incliner encore plus devant les islamistes pour qui la guerre d’Irak n’est rien d’autre qu’une croisade de plus de la chrétienté honnie. Et voilà, la boucle est bouclée : le terrorisme n’a pas plus de rapport avec l’islam que les croisades avec le catholicisme et la guerre d’Irak avec le protestantisme !

Protestant lui-même, Duhamel voue une haine vigilante au président américain, n’hésitant pas à utiliser l’antenne pour régler des comptes religieux et poussant l’aveuglement jusqu’à négliger les vérités historiques les plus établies, à commencer par celle qui fait de l’anachronisme un crime contre l’esprit, puisqu’il conduit à juger les faits d’autrefois avec les connaissances et la mentalité d’aujourd’hui.

L’éditorialiste de RTL ne peut par ailleurs ignorer les différences fondamentales qui existent entre le christianisme et l’islam. Le christianisme ne s’est jamais présenté comme porteur des lois qui doivent régir la société. Bien au contraire, le Christ recommandait de rendre à César ce qui lui appartenait. De plus, les religions chrétiennes ne sont pas restées figées et sont parvenues à ne pas se dissocier de la réalité vécue par leurs fidèles. A l’inverse, la religion musulmane en est restée à sa prédication originelle, celle de Mahomet au septième siècle de notre ère, et entend régler tous les actes de la vie du croyant d’aujourd’hui comme de celui d’hier.

Une schizophrénie explosive

Il en est résulté une véritable schizophrénie, pour reprendre le terme employé par Anne-Marie Delcambre dans son dernier ouvrage. « L’islam, écrit-elle, est condamné à être écartelé entre les mythes qui le fondent et les structures techniques qui le véhiculent. L’esprit du croyant est obligé d’abandonner son lieu métaphysique pour aborder une autre terre, à savoir l’histoire réelle, économique et sociale. Ce « déménagement de l’esprit » est à l’origine de failles, de fractures, de cassures. Toutes les distorsions seront utilisées pour protéger la foi, y compris les idées les plus folles, empruntées à la modernité. Le résultat est une schizophrénie aggravée, rendue parfois explosive où se mêlent à la fois la rage de survivre et le désir de détruire ce monde réel qui fait obstacle au paradis perdu. »

Tel est le drame de la foi musulmane et sa terrible propension à engendrer des conduites criminelles. Philippe de Villiers a donc raison de dire que « l’islam n’est pas compatible avec la République », même s’il est vrai que tous les musulmans ne sont évidemment pas des terroristes, pour l’excellente raison qu’ils sont retenus de le devenir par les lois naturelles qui imprègnent le subconscient humain bien plus que les prescriptions religieuses qui leur sont contraires. Mais, dans les temps de crise grave, comme celle que traverse actuellement la France dont la société se montre incapable d’intégrer et d’assimiler les millions de migrants qui sont venus s’y installer, la prédication islamiste risque à tout moment de faire perdre aux musulmans leurs repères naturels. C’est la raison pour laquelle une immigration musulmane d’une telle ampleur a été une folie, qui restera pour longtemps la faute impardonnable des politiciens qui ont gouverné la France depuis plus de trente ans.

Tout aussi impardonnable est la prédication de M. Duhamel qui, par souci militant, s’acharne à déformer les faits et à les présenter sous un jour résolument fallacieux. « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus. Pendant combien de temps encore RTL accordera-t-elle son antenne à un éditorialiste aussi dangereux pour la paix civile et l’intérêt national ? Car l’une et l’autre exigent non pas qu’on tente, au mépris des faits, de rassurer les citoyens, mais qu’on leur dise la vérité.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue


N.B 1 : le précédent de Duhamel

N.B 2 : Anne-Marie Delcambre :

                  présentation de son livre, La schizophrénie de l'islam

                  rappel : téléchargez ici l'émission de Claude Reichman avec Anne-Marie Delcambre sur Radio Coutoisie le 18 avril dernier

N.B 3 : présentation du livre de Philippe de Villiers, Les mosquées de Roissy

N.B 4 : N'écoutons plus RTL mais plutôt Radio courtoisie (le blog) et Rockik !

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24 avril 2006 1 24 /04 /avril /2006 19:19

J’ai souvent pu dire qu’on a la droite la plus bête du monde, incapable de mener les profondes réformes dont notre pays a le plus grand besoin, en dépit parfois quand même d’une certaine lucidité dans les paroles mais dont nous regrettons qu’elles ne soient suivies d’actes concrets.

Mais alors que dire de la gauche qui ne cesse d’occulter dangereusement les réalités et de tourner le dos au bon sens le plus élémentaire ?

Nous en avons encore une fois une illustation notoire avec les réactions concernant les déclarations ce week-end de Nicolas Sarkozy et de Philippe de Villiers.

 

 

Nicolas Sarkozy, reprenant d’ailleurs un slogan de Philippe de Villiers qu’il avait lui-même copié sur un autre de Jean-Marie Le Pen, a déclaré : « si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter ». C’est évidemment une phrase de bon sens dont la polémique est grotesque et scandaleuse ! Aussi scandaleuse que peut être l’hospitalisation de Bouteflika à nos frais dans notre pays sur lequel il ne cesse de cracher !

Et quand Philippe de Villiers déclare « Je crois que l'islam n'est pas compatible avec la République », il a parfaitement raison, l’islam étant par définition, non seulement une foi religieuse mais également et surtout un mode d'organisation de l'ensemble de la société à part entière. Je vous invite d’ailleurs à télécharger ici l’excellent argumentaire de France-Echos concernant l’islam et à participer à l'opération SDI.

Mais tous les ténors de la gauche s'offusquent de telles déclarations...

 

 

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16 avril 2006 7 16 /04 /avril /2006 14:21

En ne tirant aucune conséquence de l’échec du gouvernement et de la majorité parlementaire dans l’affaire du CPE, Jacques Chirac place le régime dans la position la plus périlleuse qui soit. La rue l’a emporté sur les institutions représentatives de la République. Sauf à redonner à celles-ci leur légitimité en les soumettant au suffrage du peuple, on se condamne à laisser la rue gouverner jusqu’à la prochaine consultation électorale ordinaire. Or celle-ci n’aura pas lieu avant un an, quand se termineront presque simultanément le mandat du président de la République et celui de l’Assemblée nationale. Un an, c’est long, surtout quand la situation économique et sociale est plus que grave et que l’émeute peut reprendre à tout moment dans les banlieues. Une fois de plus, Chirac est en train de démontrer son incompétence et son irresponsabilité.

Depuis son abracadabrantesque élection de 2002, Chirac n’a collectionné que les échecs électoraux. Il a perdu successivement les élections régionales, cantonales et européennes, ainsi que le référendum du 29 mai 2005 sur le projet de constitution européenne. Ce référendum, décidé par lui seul, comme il en a la prérogative, avait valeur d’engagement présidentiel. L’échec cinglant du oui aurait dû inciter Chirac à présenter aussitôt sa démission, comme le général de Gaulle en 1969 à l’issue du référendum perdu sur la régionalisation. Il ne l’a pas fait, perdant ainsi le dernier milligramme d’estime dont il bénéficiait dans l’opinion.

Comment pouvait-il espérer que le nouveau premier ministre désigné à la suite de ce désastre électoral aurait l’autorité nécessaire pour redresser la situation ? Dominique de Villepin partait perdant d’avance dans cette folle tentative, d’autant plus folle que sa nature exaltée et sa méconnaissance totale du peuple ne pouvaient que le pousser à des mesures et des comportements invraisemblables. L’affaire du CPE l’a démontré jusqu’à l’absurde, qui a vu le premier ministre s’embarquer sans consulter personne et sans le moindre biscuit et se casser le nez lamentablement sur une levée de boucliers aussi disparate que puissante, parce qu’elle rassemblait tout ce que la France compte de refus des réalités et de sentiments de colère face à l’impuissance des gouvernants à redonner vie à l’économie de notre pays.

S’il veut préserver autant que faire se peut la paix civile, Chirac n’a pas d’autre choix aujourd’hui que de démissionner ou de dissoudre l’Assemblée nationale. Cela ne redonnera pas vie au régime, tant celui-ci est miné par son échec économique et social cinglant et par son incapacité à maîtriser la vague migratoire qui a submergé notre pays, mais du moins cela permettra-t-il de faire face avec le minimum de légitimité aux actions violentes qui vont inévitablement se multiplier dans le contexte de crise générale et permanente qui est actuellement celui de la France. Le vrai redressement ne viendra que quand une nouvelle majorité, issue d’un grand mouvement populaire comme celui qu’a lancé la Révolution bleue, sera venu faire coïncider le peuple et sa représentation politique.

Si Chirac ne veut pas finir dans l’apocalypse d’une fuite à la Ceausescu, il ne lui reste pas d’autre issue que d’appeler la France aux urnes.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue

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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 18:16

Novembre 2005 : dans de nombreux quartiers, notre pays est mis à feu et à sang pendant plusieurs jours. Incapables de maintenir l’ordre et de prendre les mesures qui s’imposent en terme d’immigration, nos dirigeants décident de déverser encore plus d’argent dans les banlieues. La France est la risée du monde !

Mars 2006 : pour une réformette, notre pays est scandaleusement paralysé par tout ce que la France compte comme trublions gauchistes. Incapables de mettre fin à cette chienlit, nos dirigeants, après avoir vanté les mérites de leur loi, l’avoir votée et publiée, cèdent une nouvelle fois à la rue en retirant le fameux CPE et décident alors de creuser encore un peu plus les déficits en subventionnant des emplois. La France est la risée du monde !

Avril 2006 : un député fait du chantage au suicide (grève de la faim) et obtient gain de cause. L’Etat va encore sortir l’argent qu’il n’a pas. Et la France est encore la risée du monde !

Assez de la chienlit, assez de cette fausse démocratie, assez des dépenses publiques toujours plus importantes pénalisant notre présent et surtout notre avenir, assez des réformes non faites, assez des politiciens incapables, assez d’être la risée du monde !

Notre pays mérite beaucoup mieux et nous viendrons nombreux aux rassemblements de la révolution bleue ce samedi 22 avril pour le crier haut et fort !

 

Vive la révolution bleue, vive la France !

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12 avril 2006 3 12 /04 /avril /2006 18:30

Le gouvernement envisage un plan anti-tabac qui pourrait déboucher sur une interdiction de fumer dans les lieux publics. Mais l’expression « lieux publics », dans la bouche des nos gouvernants, concerne en réalité des lieux privés pouvant accueillir du public, comme par exemple des bars, des restaurants, des discothèques, des bureaux d’entreprise… Tous ces lieux ont un propriétaire à qui il reviendrait légitimement d’autoriser ou non le tabac dans son établissement. Libre ensuite à chacun d’y entrer ou pas !

Pareillement avec les OGM : certains les considèrent comme potentiellement dangereux et voudraient les interdire… Mais si en fin de compte on laissait les gens choisir individuellement s’ils veulent en acheter ?

De la même manière, certains, par idéologie, sont partisans du brassage ethnique et voudraient forcer les entreprises à embaucher selon des quotas… Mais si en fin de compte on laissait les employeurs choisir selon leurs propres critères les personnes avec qui ils désirent travailler ?

Et les exemples, où l’Etat bafoue les droits fondamentaux de liberté et de propriété, sont malheureusement très nombreux.

Vive la liberté !

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11 avril 2006 2 11 /04 /avril /2006 09:20

A la déroute, Villepin ajoute le déshonneur. Après avoir clamé que dans l’affaire du CPE il n’avait d’autre choix que de vaincre ou de mourir, il ose s’inviter à la télévision pour étaler des projets d’action aussi vides de sens que ceux qu’il a mis en œuvre pendant les dix mois de son règne à Matignon. Décidément, Villepin est fâché avec la grandeur. Il la proclame, mais ne la pratique pas. On se souvient de son engagement de résoudre le problème du chômage en cent jours. Au cent-unième, le chômage, comme le canard de Robert Lamoureux, était toujours vivant. Et Villepin contorsionnait son grand corps et sa petite tête pour tenter de faire croire que son engagement n’en était pas vraiment un. C’était déjà minable, ça l’est resté. Que voulez-vous, on est comme on est !

Et que dire de Chirac qui, non content d’avoir essuyé l’affront populaire du non au référendum sans en tirer la moindre conséquence personnelle, en est venu, pour tenter de sauver la face de son premier ministre, à violer les institutions en promulguant la loi sur le contrat première embauche tout en déclarant qu’elle ne serait pas appliquée ? Et que dire de Sarkozy, l’homme de la "rupture", qui n’a cessé de plaider pour le retrait du CPE ? Il y a douze ans, c’était déjà lui qui, sur les marches de Matignon, annonçait le retrait du "Smic jeunes" d’Edouard Balladur. Que voulez-vous, on est comme on est !

Et que dire de cette écrasante majorité parlementaire UMP dont les membres tremblent comme feuilles au vent face aux matamores impuissants qu’ils ont choisis pour chefs et dont aucun n’a eu le courage de proclamer et de mettre en oeuvre, face à la scandaleuse carence de ceux-ci, l’ardente obligation de la dissidence ? Que voulez-vous, on est comme on est !

Le régime s’effondre. Il ne lui reste plus guère de temps à vivre. Les Français savent que ni la fausse droite ni la vraie gauche ne sont capables de gouverner notre pays, parce qu’elles ont partie liée avec le système social, qui est la vraie cause de son effondrement économique. La crise de la jeunesse, nous l’avons maintes fois dit et écrit, se résoudra inévitablement au profit de celle-ci et au détriment des générations plus âgées qui n’ont pas su se pousser un peu pour leur faire place. Les thuriféraires du système nous avaient sentencieusement expliqué que celui-ci organisait "la solidarité entre les générations". Il ne faisait qu’en préparer la guerre.

L’heure du sursaut et du redressement a sonné. Il faut d’urgence se débarrasser de ceux qui, en trente ans, ont ruiné la France et privé d’avenir ses enfants. Ce n’est pas par hasard que la Révolution bleue s’est donné mission de mettre un terme à la chienlit, au trop plein d’impôts et de charges et au règne des politiciens incapables. Chacun comprend, aujourd’hui, qu’il s’agit là des trois piliers du totem maudit que des usurpateurs ont voulu donner pour dieu à notre pays, au mépris de ses vraies valeurs que sont la liberté et la propriété.
Le 22 avril prochain, à Paris et dans toute la France, nous le crierons haut et fort, à chaque fois plus nombreux, à chaque fois plus déterminés.

Vive la Révolution bleue ! Vive la France !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.

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10 avril 2006 1 10 /04 /avril /2006 19:17

En tant que libéral, je n'ai évidemment jamais été emballé par le fait que l'Etat se permette de définir les contrats pouvant être établis entre 2 personnes. Mais au moins le CPE était une possibilité de plus, avec davantage de souplesse si infime soit elle... Aujourd'hui, ce n'est plus du tout la même logique qui anime les rédacteurs de ce qui sera le nouvel article 8 de la loi dite d'"égalité des chances" : on s'achemine en effet vers des emplois subventionnés pour les "jeunes en difficulté", c'est à dire les non diplômés ! On s'étonnera ensuite que les jeunes soient réticents à bosser leurs examens plutôt que de jouer les révolutionnaires dans la rue !

En tant que démocrate, je suis évidemment choqué qu'un gouvernement fort d'un large soutien parlementaire recule devant la violence de la rue.

Notre pays s'enfonce donc encore un peu plus dans une crise profonde...

Une seule réponse à apporter : la Révolution bleue !

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2 avril 2006 7 02 /04 /avril /2006 15:02

Qu'on soit catholique ou non, le pape Jean Paul II, décédé il y a aujourd'hui 1 an et à qui on peut par ailleurs reprocher certaines choses, marquera à jamais la fin du 20ème siècle par son combat pour la liberté contre les systèmes d'inspiration communiste. Je vous propose de relire un court extrait de sa remarquable lettre encyclique CENTESIMUS ANNUS donnée le 1er mai 1991 :

l'erreur fondamentale du « socialisme » est de caractère anthropologique. En effet, il considère l'individu comme un simple élément, une molécule de l'organisme social, de sorte que le bien de chacun est tout entier subordonné au fonctionnement du mécanisme économique et social, tandis que, par ailleurs, il estime que ce même bien de l'individu peut être atteint hors de tout choix autonome de sa part, hors de sa seule et exclusive décision responsable devant le bien ou le mal. L'homme est ainsi réduit à un ensemble de relations sociales, et c'est alors que disparaît le concept de personne comme sujet autonome de décision morale qui construit l'ordre social par cette décision. De cette conception erronée de la personne découlent la déformation du droit qui définit la sphère d'exercice de la liberté, ainsi que le refus de la propriété privée. En effet, l'homme dépossédé de ce qu'il pourrait dire « sien » et de la possibilité de gagner sa vie par ses initiatives en vient à dépendre de la machine sociale et de ceux qui la contrôlent ; cela lui rend beaucoup plus difficile la reconnaissance de sa propre dignité de personne et entrave la progression vers la constitution d'une authentique communauté humaine.

 

Et je finirai cet hommage par 2 conseils de livres :

Patrick Simon, Peut-on être catholique et libéral ? (a priori pour l'instant malheureusement indisponible à la vente)

Charles Gave, Un libéral nommé Jésus

Vive la liberté !

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