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18 juin 2007 1 18 /06 /juin /2007 17:05

Le sursaut socialiste du deuxième tour des législatives sonne la fin d’un état de grâce qui n’aura duré qu’un mois et dix jours : c’est un triste record. Le projet de TVA  sociale et les reculades diverses ont en effet démobilisé une partie de l’électorat entraînant ainsi une forte abstention qui a provoqué la chute d’une centaine de candidats UMP, à commencer par Alain Juppé. 
Les conséquences sont évidentes. Étant requinquée, la gauche parlementaire s’efforcera d’édulcorer toutes les réformes du gouvernement tandis que les syndicats mobiliseront la rue pour compléter ce travail de sape. Plus grave encore, les banlieues qui étaient sous le choc vont relever la tête. Nous aurons un été brûlant.
Lorsqu’on dérape, on perd facilement son sang froid et c’est alors qu’on commet les maladresses qui provoquent la dégringolade. Le pouvoir risque fort de s’engager dans cette dérive funeste. On lui prête l’intention de s’ouvrir encore davantage vers la gauche et la diversité. Faut il lui rappeler que la coupe est pleine et même qu’elle déborde. Le succès de Nicolas Sarkozy résulte de l’appoint de millions d’électeurs exaspérés qui lui ont fait confiance. C’est donc en direction de ces derniers que l’ouverture doit à présent se manifester sur le plan des hommes et des programmes. 
Il est temps de renforcer le gouvernement en l’ouvrant à ceux qui ont appelé à voter pour le président et qui représentent les aspirations de ces millions d’électeurs. De nombreuses expertises existent dans ce créneau et notamment dans le domaine d’actualité de la sécurité sociale. Il ne serait donc pas indécent de les solliciter d’autant plus que cela représenterait un signal fort pour cet électorat qui vient de donner un premier et sévère avertissement au pouvoir. 
On ne gouverne pas la France avec un casting de télé réalité. Un Président, même omnipotent doit pouvoir s’appuyer sur des collaborateurs énergiques. A défaut, ce quinquennat de style bonapartiste qui a commencé en fanfare risque de se terminer plus vite qu’on ne le pense par un Waterloo ou par un Sedan.

Gérard Pince

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commentaires

O
Un raccourci saisissant illustre parfaitement les propos de G Pince: pendant que l'UMP appelait à voter PS contre Marine Lepen, la fine équipe Fillion & Co "sondait" Taubira pour faire partie du gouvernement. Texto ! <br /> Les électeurs de Sarko apprécieront ...
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G
Personnellement je ne pense pas que l'état de grâce soit terminé mais il est entamé. A nous de devenir la force crédible d'opposition et de proposition qui va s'avérer de plus en plus nécessaire quand le doute va s'installer sur les capacités de réformes de Sarkozy.
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