Voici un témoignage sur les événements du 12 novembre à la Maison de la Mutualité :
1) A l'entrée, distribution de tracts étranges signés du "Comité de Défense de Radio Courtoisie, 61 bd Murat Paris 16ème".
2) Dans la salle, présence de gros bras qui semblent bloquer les sorties.
3) Long exposé liminaire de Henri de Lesquen, plutôt confus, mettant les convives mal à l'aise car personne ne sait plus s'il faut écouter poliment ou commencer à manger l'entrée qui commence à se racornir dans l'assiette. Les dites assiettes étaient d'ailleurs en train d'être ramassées que HdL continuait sa conférence, de sa table placée sur une estrade dans le coin gauche de la salle. La longueur même de l'intervention m'a paru déplacée et peu courtoise dans les circonstances, je ne dois pas être le seul.
4) HdL passa la parole à Serge de Beketch, au prétexte que celui-ci devait rejoindre séance tenante les Bleus Blancs Rouges du Front National au Bourget. Ceci entraîne que monsieur de Beketch n'a pas assisté à ce qui s'est ensuite passé.
4) Après cela, certains orateurs ont voulu s'exprimer, plusieurs ont été récusés, et ceux qui ont pu le faire étaient automatiquement encadrés par quatre costauds. On avait tout à fait le sentiment que cela était destiné à les empêcher de parler librement. De toute ma vie, je n'avais jamais assisté à une chose pareille.
5) Alors qu'une ambiance surréaliste s'installait, Olivier Pichon qui s'était mis à tourner entre les tables comme un lion en cage, visiblement contrarié par la tournure des événements, s'employa à conquérir le micro qui se refusait, puis y étant parvenu déclara hors de lui "c'est ... c'est un coup d'état !"
6) Les appariteurs musclés ne savaient plus où donner de la tête, une gronde générale se manifestant parmi les patrons d'émission et les plus anciens soutiens de Radio Courtoisie. On avait l'impression que ces appariteurs s'apprêtaient à taper sur tout le monde sans savoir par qui commencer (ils n'en firent rien).
7) Alain Griotteray parvint à s'emparer d'un micro, qu'on essayait de lui arracher, mais il affirma que les Allemands n'ayant pas réussi à le faire plier, ce n'est pas quelques barbouzes stipendiés qui le feraient, ce ne sont sans doute pas les termes mêmes employés, qui m'échappent à présent, mais c'est l'esprit.
8) A ce que j'ai appris ensuite, je l'avais cherché en vain, espérant lui parler d'un de ses ouvrages, Jean des Cars s'était éclipsé fort en colère de toute cette agitation. Je rappelle que Jean des Cars était le lauréat 2005 du Prix Daudet, il est étrange que personne ne lui ai demandé de prendre la parole. Un héritier de la famille Daudet était présent, même traitement.
9) Sitôt le dessert et le café avalés, annonce par HdL (je ne suis pas sûr, il me semble que c'était lui) qu'il fallait évacuer la salle, car l'heure de fin de location venait de sonner.
10) Apparemment c'était faux, car une réunion présidée par HdL s'y est tenue après notre départ à ce que j'ai appris depuis.
En conclusion, de très graves incidents ont transformé cette fête de la Courtoisie en bordel sans nom, c'est très triste quand même. Que s'était-il passé à Radio Courtoisie pour qu'on en arrive là ? La guerre des micros ?
Citons Petitgibus : "si j'aurais su, j'aurais pas venu !"
Dominique