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1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 20:14

J’ai été le premier à détourner le slogan de Sarkozy « Imaginons la France d’après » lors de son lancement. Sarkozy ne doit en effet pas faire illusion au sein des Révolutionnaires bleus : c’est un imposteur !

2 récents articles sont à lire d’urgence pour ceux qui placeraient encore de faux espoirs en ce fourbe politicien :

 - article de JC Mounicq

 -  article de Voix des Français

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1 avril 2006 6 01 /04 /avril /2006 11:07

J’avais comparé le CPE à un moteur de tondeuse à gazon que l’on placerait dans une formule 1 en espérant être compétitif. Jacques Chirac a hier soir choisi de… brider ce moteur ! Autrement dit, c’est carrément un placebo que le chef de l’Etat veut administrer à l’économie française pour traiter le chômage des jeunes. La mesurette de Dominique de Vilperlimpinpin était donc encore trop forte selon notre président qui se complaît dans son rôle d’otage de la gauche depuis 2002. Les gauchistes de tout poil ont d’ailleurs annoncé qu’ils poursuivraient leurs odieuses atteintes à l’ordre public au mépris de la loi que ce gouvernement est incapable de faire respecter.

Et nous, Révolutionnaires bleus, annonçons toujours notre volonté d’en finir avec la chienlit, d’en finir avec nos politiciens incapables et de plaider pour de vraies réformes socio-économiques de liberté.

En attendant notre manifestation du samedi 22 avril, rejoignons ce dimanche 2 avril la place du Châtelet à 15h00 pour protester contre les blocages des établissements scolaires et contre la paralysie de notre pays par les syndicats.

 

Vive la Révolution bleue, vive la France !

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31 mars 2006 5 31 /03 /mars /2006 11:04

Télé Bocal a fait un reportage vidéo sur la manifestation de la Révolution bleue le 11 mars dernier place Saint Michel. Cliquez ici pour voir cette vidéo.

Et n'oubliez pas que la prochaine manifestation aura lieu le samedi 22 avril de 16h00 à 17h00.

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31 mars 2006 5 31 /03 /mars /2006 10:28

Parue sur Conscience Politique,

Conscience Politique : Quel est l’objectif de la Révolution bleue ?

Claude Reichman : Changer la façon dont la France est gouvernée en redonnant la parole au peuple. Il en a été privé par un coup d’Etat progressif mené par les technocrates qui gouvernent la France depuis 1974, date de l’accès à la présidence de la République du plus emblématique d’entre eux, Giscard d’Estaing. Les technocrates ont actuellement tout pouvoir non seulement sur l’administration, mais aussi sur les partis politiques dits de gouvernement, sur les médias, sur les organismes sociaux et sur la plupart des très grandes entreprises. On n’a jamais connu, en France, une telle concentration de pouvoir en aussi peu de mains. Par ailleurs, il n’existe plus de contre-pouvoirs. La justice n’a jamais été aussi dépendante, sauf pendant l’occupation allemande de 1940 à 1944, le parlement n’est qu’un théâtre d’ombres, les syndicats professionnels de salariés sont entre les mains de marxistes qui, comme la technocratie, prônent et organisent le collectivisme, alors que le marxisme a disparu partout dans le monde en tant que corps de doctrine. Quant aux syndicats patronaux, que dirigent également des technocrates, ils ne voient de salut que dans une  étroite collaboration – le mot est de mise – avec les technocrates qui dirigent le gouvernement. Il en va de même pour les syndicats des professions indépendantes. Tout cela dresse le tableau d’une véritable dictature sans aucune assise populaire. Et comme le peuple n’a pas la moindre chance de se faire entendre par l’expression politique, puisque celle-ci est entièrement confisquée par la technocratie et les médias aux ordres, il ne reste plus que la rue. Nous avons donc décidé d’y descendre.  

CP : Quels ont les partenaires qui se sont joints au mouvement ?

CR : Nous ne faisons pas appel aux organisations, mais aux individus. Chacun peut participer à la Révolution bleue, quel que soit son engagement politique. La plupart des Français n’en ont d’ailleurs aucun. Mais il est notable qu’aucune formation politique ne nous a, jusqu’à présent, manifesté d’hostilité. Nous avons d’ailleurs précisé d’emblée que la Révolution bleue n’entendait en aucune manière se substituer aux partis politiques. Elle veut simplement créer les conditions qui leur permettront d’exercer normalement leurs attributions, lesquelles consistent, selon la Constitution, à exprimer les opinions et les choix des citoyens.

CP : Il y a déjà eu trois manifestations à Paris (place Saint-Germain-des-Prés, place de la Sorbonne et place Saint-Michel). Quel premier bilan en tirez-vous ? Comment voyez-vous la suite ?

CR : La participation augmente à chaque manifestation. De mois en mois, nous allons atteindre un nombre de participants qui fera de la Révolution bleue un élément essentiel de la vie civique en France. Nos objectifs seront alors au centre du débat public et orienteront les grands choix que notre pays est contraint de faire s’il ne veut pas disparaître en tant que puissance et s’effondrer dans les convulsions d’une guerre civile.

CP : Que pensez-vous des événements politiques qui se  passent actuellement en Biélorussie ?

CR : Prenant exemple sur nous, les partisans de la liberté en Biélorussie ont adopté l’écharpe bleue comme symbole de leur engagement et de leur action. C’est bien le signe que, là-bas comme ici, ce qui est en cause, c’est le refus de la dictature. Celle de Loukachenko n’est pas de même nature que celle de Chirac et de la technocratie, mais elles étouffent l’une et l’autre l’expression populaire. On aura d’ailleurs remarqué que le dictateur biélorusse vient d’être réélu par 82 % des voix. Comme Chirac en 2002 ! Tous nos vœux et notre soutien accompagnent Alexandre Milinkevitch, le leader des révolutionnaires bleus de Biélorussie.

CP : La France paraît de plus en plus bloquée, révolte des banlieues, grèves contre le CPE…Comment l’expliquer ?

CR : Par l’absence de tout débat démocratique dans notre pays, comme je l’ai indiqué plus haut. Dans un pays où les procédures démocratiques sont respectées, tous les problèmes importants donnent lieu à débat et à controverse. C’est ainsi que les idées évoluent et se concrétisent. Et c’est ce qui permet à un gouvernement de dégager une ligne politique éclairée et cohérente. Rien de tel en France. Nous vivons sous le règne de l’intoxication permanente par des politiciens menteurs, des intellectuels qui vivent de l’Etat et qui refusent tout ce qui pourrait en alléger le poids car ils craignent d’être privés de la source de revenus qui leur permet de vivre sans travailler réellement, et par des médias dont la corruption n’est pas assez soulignée, alors qu’elle est un des éléments essentiels de la dictature dont le peuple français est victime. Quelle est la cause de la crise des banlieues et de celle du CPE ? Le refus de la société française de se réformer pour permettre à la jeunesse de s’y intégrer. Les événements de banlieue ont ajouté un caractère ethnique et marginalement religieux à ce phénomène, mais ils en sont la manifestation au même titre que la crise du CPE. On demande à la jeunesse d’accepter la flexibilité pendant que les adultes et les personnes âgées s’y refusent absolument. Quelle flexibilité voyez-vous dans le système de l’assurance maladie et dans celui des retraites, qui profitent essentiellement aux adultes et aux personnes âgées et qui sont la cause principale de l’asphyxie de l’emploi en raison des charges insensées qu’ils font peser sur les entreprises ? Cet égoïsme générationnel va se terminer très mal pour ceux qui en sont les bénéficiaires. Ils vont tout perdre pour n’avoir pas su faire à temps les réformes qui auraient préservé l’unité des Français de tous âges et rendu sans objet la guerre des générations qui vient de se déclencher dans notre pays et qui se terminera forcément par la victoire de la jeunesse parce qu’il n’en a jamais été autrement dans l’histoire et qu’il ne peut pas en être autrement dans la nature ni dans les société humaines.  

CP : Comment voyez-vous les prochaines élections présidentielles ?

CR : Comme un épiphénomène. Si rien ne vient bouleverser réellement le petit jeu politicien, nous aurons un président ou une présidente aussi peu représentatifs que peut l’être Chirac actuellement. L’élu sera d’ailleurs balayé rapidement par l’émeute. En revanche, si la Révolution bleue parvient, avant l’échéance du printemps de 2007, à changer la donne, alors l’élection présidentielle amènera à la tête de notre pays une personnalité qui représentera vraiment le peuple et sera porteuse de ses aspirations. C’est tout l’enjeu des prochains mois. Vous conviendrez qu’il n’est pas mince !

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29 mars 2006 3 29 /03 /mars /2006 17:57

Nous saurons normalement dans les prochains jours, après la décision du Conseil Constitutionnel et l’intervention de Jacques Chirac, comment l’affaire du CPE va se terminer. Retrait, aménagements… ? Tous les observateurs se posent la question. Personnellement je m’en fiche. Avec ou sans CPE, le problème du chômage des jeunes ne sera pas résolu et la situation socio-économique en général continuera à se dégrader. En réalité, l’affaire du CPE ne concerne pas l’avenir de notre pays mais ne concerne que des destins personnels. Villepin, Sarkozy, Chirac, Hollande, Fabius… Tous ont contribué au déclin socio-économique de notre pays et tous aujourd’hui, sans scrupules, cherchent à se positionner comme étant celui qui diagnotique au mieux les maux dont souffre notre économie et comme étant celui qui connaît le traitement à y apporter.

Logiquement, un médecin ne parvenant pas à soigner son malade voit ce dernier lui retirer sa confiance, se détourner de lui et lui demander des comptes. De même, les Français doivent comprendre que ni les socialistes de gauche, ni les socialistes de « droite » avec leur poudre de perlimpinpin, ne sauront redresser notre pays.

Notre beau pays mérite de vivre d’autant plus que les remèdes sont connus, celui d’urgence, prêt à l’emploi (c’est le cas de le dire !), étant la mise en concurrence de la Sécurité sociale.

 

La Révolution bleue le crie haut et fort !

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 22:30

Il y a bien une exception française en Europe et dans le monde occidental. Cette exception, c'est la racaille gauchiste. C'est elle qui gouverne officieusement. Toute la France est imprégnée par l'extrême gauche, le communisme, la bêtise qui pose comme modèle le fonctionnariat (l'URSS en somme). Il y a les commanditaires : les syndicats, le PC, le PS et les idiots complices : les lycéens, les étudiants. Comment expliquer qu'une mesurette qui ne change rien (le CPE) puisse provoquer autant d'agitation. C'est bien LA question. Je ne l'explique que par le conditionnement communiste/socialiste de l'Education nationale, l'influence de l'extrême gauche dans le milieu syndical et chez les fonctionnaires. Pour mesurer l'imprégnation funeste des idées gauchistes, incompatibles avec la nature même de la réalité, il suffit d'entendre les nouvelles générations (lycéens, étudiants). Ils ne savent pas de quoi ils parlent, leurs arguments ne dépassent pas le niveau de l'abruti moyen ("non à la précarité", comme si le chômage créé par leurs directeurs de conscience, financé par la force étatique, était une situation moins "précaire"). Décidément, la France s'enfonce dans le déclin. Avec la promotion calculée de la "citoyenneté", la politisation des adolescents fait le jeu de l'émotion socialiste (celui qui n'est pas communiste à 20 ans n'a pas de coeur, celui qui l'est toujours à 40 ans n'a pas de tête - Bernard Shaw). Et ça marche. On croit vraiment rêver en voyant des marionnettes lycéennes et étudiantes bloquer les lycées, les universités, sur des bases aussi irrationnelles. Les sociologues en service commandé ont beau dire, il n'y a RIEN d'autre derrière ces manifestations qu'un déni stupide de la réalité. La seule excuse que l'on peut accorder aux grévistes est qu'ils suivent (bêtement) l'exemple des gouvernements successifs. Il est évident que lorsqu'on entend parler de "patriotisme économique" (protectionnisme), d'un pseudo-principe de précaution, de "solidarité", de "sécurité", on finit par croire au "meilleur des mondes". La bêtise a désormais sa patrie : la France.

Marc Grunert

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 20:47

L'excellent site ami Conscience Politique vient d'ajouter 2 nouveaux dossiers à son espace :

- dossier spécial CPE

- dossier spécial Révolution bleue

Et pour celles et ceux ne connaissant pas les excellents dossiers de Conscience Politique, c'est l'occasion de les découvrir, notamment celui concernant la fin du monopole de la sécurité sociale.

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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 19:11
 
La France est-elle devenue une Grande Nurserie ? Obésité, alcool, cigarette, grippe aviaire, vidéosurveillance, CPE, logement, retour du protectionnisme économique, discrimination positive: sur tous les sujets, l’État nounou nous borde et nous protège. Il nous promet un monde propre, sans risque, tolérant et solidaire et ne cesse de nous donner la conduite à tenir.
Dans notre pays, on croit en effet un peut trop que l’État peut tout. Souvenons-nous de nos propres réactions au coeur de la canicule, et écoutons ce que l’on dit aujourd’hui du virus du chikungunya : « Que fait le gouvernement ? ». Idem sur le terrain économique: des entreprises étrangères osent s’intéresser à nos plus beaux fleurons, le plombier polonais ou le patron italien font peur ? « Allo État bobo! » Courrons vite sous les jupes de Big Mother réclamer de belles lignes Maginot derrière lesquelles nous protéger. Bercés par l’illusion de l’État sauveur, nous sommes bel et bien entrés dans une spirale de la peur et de la défiance aux risques, alimentant le désir d’État et l’infantilisation des Français.
De nombreux hommes politiques alimentent l’odieux processus. Ils ont perçu l’aubaine ! Alors que l’État-providence s’effrite et que leur pouvoir risque bien de sombrer dans les profondeurs des déficits et des dettes publiques, les gouvernants ont à nouveau l’occasion de jouer les beaux rôles. Et, la promesse plus grosse que le ventre, ils vont parfois très loin. Quand ils constitutionnalisent le principe de précaution et créent un « droit au risque zéro »; quand ils exploitent le « filon » des victimes médiatiques et alimentent les tensions communautaires; quand ils revendiquent le monopole des bons sentiments et financent des campagnes, cousues d’eau de rose, pour nous inviter à « faire du sport », « monter et descendre les escaliers » (car c’est bon pour la santé !) ou à « ranger nos affaires pour éviter les chutes » (sic), nos dirigeants nous prennent par la main et nous déresponsabilisent.
Alors que la plupart de nos voisins ont fait le pari – réussi – du désengagement de l’État et de la confiance renouvelée dans le « bon sens » de chacun, nous basculons, à l’inverse, d’un État obèse et dépensier vers un État encore plus étouffant, jouant les marchands de peur, bombant le torse et répétant sans cesse « fais pas ci, fais pas ça ! ». Va-t-on bientôt faire imprimer, sur nos barres chocolatées, que « le sucre fait grossir » ou, sur le fronton des maternités, que « naître fait mourir » ? À quand les 100 euros d’amende pour avoir acheté trois pots de Nutella la même semaine, pour enrayer l’épidémie d’obésité ? L’« envie de pénal », dénoncée par le regretté Philippe Muray, domine bel et bien les discours et étend son emprise, pour notre plus grand bien, sur des sphères de plus en plus privées.
Cette spirale interventionniste et sécuritaire, véritable tyrannie de la précaution, brise les énergies individuelles, étouffe la croissance économique et anéantit l’esprit de responsabilité. En diabolisant le risque et en pénalisant l’effort, il incite à la démission, à l’inaction, au repli sur soi. Faire de la politique revient ainsi à gérer les caprices de citoyens traités depuis trop longtemps comme des enfants et se battant, à la porte du Parlement, pour obtenir un avantage, une subvention, un privilège. Nous sommes tous devenus des orphelins du risque, créanciers du grand débiteur universel, de cet État « assurance tout risque », qui crée à tour de bras des commissions, des comités de régulation, des fonds d’indemnisation, donnant l’illusion de l’action mais perpétuant des recettes archaïques et vaines. La Grande Nurserie, c’est ce système, le coeur mourant de l’« exception française », le moteur lancé à plein régime de l’éradication du risque et de l’infantilisation des citoyens.
Mais c’est oublier que le risque, c’est la vie. Et qu’aujourd’hui, à force d’intervenir, c’est l’État lui-même qui devient le plus grand risque pour les Français. Car ce système, qui taxe tout ce qui bouge, nous dit qu’il ne faut pas boire, pas manger gras, pas fumer et qui définit arbitrairement le temps de travail et l’âge de la retraite, rend la liberté présumée coupable et brise les initiatives. Voilà sans doute pourquoi il a motivé l’émigration de plus de deux millions de talents (dont un million de jeunes), formés en France, mais inexorablement attirés vers des cieux plus cléments.
L’avenir n’est cependant pas aussi sombre qu’on le dit. Le déclin n’est pas une fatalité, et il est grand temps de passer du constat pessimiste à l’action réformatrice et optimiste. Si l’État ne peut pas tout, nous avons tous à gagner de la responsabilisation. Et si l’on fait à nouveau confiance aux Français, si l’on a le courage de leur dire la vérité, nous redeviendrons très rapidement capables de relever l’ensemble des défis auxquels nous sommes confrontés. Tout les pays qui ont fait ce choix ont démontré que la croissance et l’emploi peuvent faire leur grand retour, et profiter à tous, y compris aux plus fragiles.
Reprenons donc le contrôle de nos vies, croyons à nouveau en nous-mêmes, et troquons, avec confiance, notre « société de contrôle » pour une véritable « société de responsabilité ». Un seul mot d’ordre désormais: brisons les barreaux de la Grande Nurserie ! Il est encore temps.
 
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27 mars 2006 1 27 /03 /mars /2006 16:30
De nombreux internautes m'ont fait part de leur crainte concernant le blog de la Révolution bleue, souvent inaccessible depuis dimanche. Soyez rassurés, il ne s'agit que d'un incident (panne d'électricité) survenu chez le serveur de over blog face auquel personne n'est à l'abri. Over blog a choisi de changer de serveur et le retour complet à la normale se fera dans les prochaines heures. Rien n'arrêtera la Révolution bleue et ma détermination à en être un défenseur actif. A très bientôt pour de nouveaux articles.
Vive la Révolution bleue et vive la France ! 
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25 mars 2006 6 25 /03 /mars /2006 16:18

" La guerre, toutes les guerres, sont ce que j'appelle à présent " les meurtres des fils ". Les deux guerres mondiales, ce sont des vieillards, à Berlin et à Paris, qui s'entendent pour qu'on massacre leurs propres fils. A chaque fois, c'est pareil, nos sociétés ont toujours massacré leurs enfants. Chaque génération recommence. Pour la première fois dans l'histoire, depuis soixante ans, nous n'avons pas connu de guerre. Mais les pères d'aujourd'hui ont inventé autre chose pour " tuer leurs fils ", cela s'appelle le chômage et la précarité. " C'est le grand philosophe Michel Serres qui s'exprime ainsi dans une interview au Parisien. Il a entièrement raison. Au-delà des apparences, la crise du CPE n'est que ceci : l'ultime raidissement d'une société qui, pour ne pas réformer un système de protection sociale insupportable dans une économie mondialisée, tente d'insérer la jeunesse dans le monde du travail par des mesures de flexibilité qui ne visent qu'elle. Où sont, en échange, les mesures de flexibilité qui viseraient les retraites et l'assurance maladie, lesquelles bénéficient essentiellement, par définition, à la génération des pères ? Il n'y en a aucune. Nous sommes bien dans le scénario du sacrifice des enfants. Et c'est ce qui fait de la crise du CPE un drame majeur dont la société française ne peut sortir que bouleversée.

Il se trouve toujours, dans l'histoire, un Villepin pour prendre, au moment où une crise approche de son acmé, la mesure imbécile parce qu'emblématique qui met le feu aux poudres. Villepin à le physique et le psychisme de l'emploi. Ce grand flandrin emphatique, exalté et narcissique se voit en sauveur de la patrie à la tête des armées impériales. Il n'est qu'un artificier irresponsable à la tête d'une cohorte d'énarques privés de sens commun. La salve glorieuse qu'ils croyaient tirer est en train d'incendier tout le pays.

Rappelons que ce que nous écrivions dans notre communiqué du 6 novembre 2005, en pleine crise des banlieues :

" L'explosion des banlieues est essentiellement une crise de l'emploi.
Au-delà de l'indispensable rétablissement de l'ordre, le gouvernement doit prendre les mesures propres à redonner à la population du pays le pouvoir d'achat et la capacité d'investissement qui conditionnent la croissance et la création d'emplois.
Face à la concurrence mondiale, le gouvernement n'a pas d'autre choix que de jouer sur les mesures nationales. La seule qui soit de nature à répondre aux objectifs de croissance est la mise en œuvre immédiate de la liberté de la protection sociale. Celle-ci est d'ailleurs la loi du pays depuis
l'abrogation du monopole de la sécurité sociale par les directives européennes. Ces dernières ont été complètement transposées dans le droit français et sont applicables immédiatement.
La liberté de la protection sociale va permettre, en ne considérant que la seule couverture maladie, une augmentation des salaires de 15 à 20 %, et cela de manière parfaitement saine par simple déplacement de richesse de l'administration sociale en direction des particuliers. En matière de retraite, elle va permettre de faire face à la faillite du système de répartition qui ruine aussi bien les allocataires, dont les pensions vont fondre désormais très vite, que les cotisants, qui paient actuellement pour des retraites qu'ils ne toucheront jamais.
Le gouvernement n'a plus le choix. S'il ne redonne pas de l'air à l'économie française, on va assister à un embrasement généralisé de la France, dont l'explosion des banlieues n'aura été que le signe précurseur.
Le silence persistant des politiciens sur la liberté de la protection sociale, qui est inscrite dans les lois de la République, et leur refus de la mettre en œuvre seraient une trahison des intérêts nationaux et le signe que l'esprit de caste et le souci de leurs avantages personnels l'a définitivement emporté chez eux sur le sens des responsabilités et le dévouement au bien commun. "

Il n' y a hélas pas un mot à retirer à ce texte, signe que le pouvoir n'a rien compris et rien fait et qu'il est désormais à la merci de l'émeute. Celle-ci sera irrésistible parce que conduite par une jeunesse qui n'en peut plus d'être privée d'avenir.

Rappelant que, par l'effet du système de retraite par répartition, les retraités dépendent  "de la charité des plus jeunes ", le grand économiste et philosophe Friedrich A. Hayek, prix Nobel d'économie 1974, écrit : " Les personnes les plus vigoureuses physiquement se révolteront et dépouilleront les vieux tout à la fois de leurs droits politiques et de leur privilège légal d'être entretenus. " Tel est l'enjeu de la crise du CPE. Et telle est aussi son inéluctable issue si la France ne met pas en œuvre immédiatement la réforme - entièrement votée et qui figure dans les lois de la République - de son système de protection sociale. Tout porte à craindre que l'actuel pouvoir et son opposition socialiste soient incapables de conduire ce changement. Il appartiendra donc à celui qui sera issu de la Révolution bleue de le faire. Avant qu'il soit trop tard !

Claude Reichman
Porte-parole de la révolution bleue.

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